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Mucky Fingers
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21 octobre 2005

Poptones Club: Dirty Pretty Things au Triptyque

carl

Mardi 18 octobre le soleil s'est couché depuis quelques heures lorsque je pénètre dans le lupanar rock de la rue Montmartre. Accompagné d'Anne Sophie je descends les marches puis m'avance dans le couloir qui me renvoie en flashback à la soirée anniversaire d'Hedi Slimane. Ce soir le maître des lieux a changé: Alan McGee y organise son Poptones Club, version française de ses mythiques soirées londoniennes. Je retrouve quelques amies sur les banquettes après un détour par le bar. So et Vaness me font prendre conscience que Lisa Moorish est assise face à moi de dos. Musique rock en fond, garage, indé. Je tourne la tête, Alan McGee et Gary Powel discutent près des chiottes. Stuck In The Sound débutent leur set sur la scène. je bouge planplan avec Anne Sophie, l'idée étant de se faufiler vers les premiers rangs afin d'apprécier au mieux le concert du groupe de Carl Barât, fraîchement baptisé Dirty Pretty Things. Le premier combo quitte les lieux après une dédicace à JD Beauvallet grassement étalé contre le mur du fond derrière les platines. King Biscuit Time déroule son show anesthésiant totalement hors sujet lors de cette soirée rock. Le trio termine, ça se réveille. Les roadies règlent le matos du groupe que tout le monde attend. Le premier rang déborde sur l'estrade, ça pousse derrière. Les lumières s'éteignent, tout est rouge, Anthony, Gary, Didz et Carl investissent la scène, les micros ne tiennent pas debout, on assiste à une situation proche du chaos, les gens du premier rang sont étalés sur la scène. Une version épurée à deux guitares de "Can't Stand Me Now" déclenche un tsunami humain. On pogote sur un titre acoustique, du jamais vu. Carlos réduit à chanter sur un micro branché sur le coté droit de la scène tente vaguement de calmer le public. Il enchaîne sur « Time For Heroes ». Puis le groupe entier entre dans le jeu pour des versions carnassières de chansons des Libertines, entrecoupées de nouvelles compositions qui tiennent la comparaison. Le rétro "The Ennemy", l'incendiaire "You Fuckin' Love It" ou le reggae "Pirates" confirment qu'il y a une vie après les Libertines. Mais davantage encore, le titre "Bang Bang" échappé d'un néo-bastringue psychédélique laisse entrevoir ce à quoi pourrait ressembler le futur du groupe.  Et puis quand même, révision des classiques avec "France" (de circonstance), "Boys In The Band" ou le dévastateur "I Get Along" qui vient clore magistralement le set. Contrairement à son ancien pote Doherty, Carl n'a pas choisi pour son nouveau groupe de livrer un tout nouveau répertoire. On a davantage l'impression d'assister à un concert des Libertines sans Pete, surtout que Gary et Anthony officiaient déjà dans le gang avant le split. Le concert terminé, je retrouve Anne-Sophie. On dirait qu'elle a pris une douche toute habillée. Direction le bar pour récupérer de nos émotions fortes. Nous croisons Marie-Laure qui part, et Caroline qui reste pour s’attaquer avec nous au dancefloor. Pas de Nina Persson comme prévu derrière les platines mais Lisa Moorish qui plombe à moitié la soirée avec un mix de chansons à faire pâlir Alan McGee himself (enchaîner du Gwen Stefani avec le « Made Of Stone » des Stone Roses, il faut salement oser). Heureusement, on a quand même droit à un bon "Morning Glory", à "Stan Bowles" des Others, ou à "My Generation" des Who. Dans le courant de la nuit je sers la pince à Mr McGee (Dieu pour les connaisseurs), et papote cinq secondes avec lui. Caro n'oublie pas de le remercier pour Oasis, il a l’air ému et en même temps hilare. Le monsieur ne semble pas décidé à mixer lui-même. Pourtant il ira tâter de la platine un trop court moment. Je retourne au bar où je discute avec Vaness, So et Anthony Rossomando. Bien sympa, le guitariste me donne sa cannette de Rhum. Il nous annonce dans la foulée que son groupe reviendra certainement sur Paris avant Noël. Plus tard, Carl vient également au bar se descendre une pinte, étrangement cool, le chanteur signe tout ce qu'on lui donne, prend le temps de discuter et de faire des photos. Je lui demande s'il aime Oasis, si c'est une influence pour lui. Il me répond fort poliment que les Gallagher sont davantage un soutien pour son groupe. Il me présente Dave Sardy, le génial producteur de "Don't Believe The Truth",  justement à coté de nous. L'américain me parle de Zak Starkey qui jouait de la batterie avec des cuillères durant l'enregistrement. Carl commence à chanter "The Importance Of Being Idle", la chanson préférée de Dave. Instant magique. Je demande alors à Carl s'il compte faire appel au producteur pour le premier album de Dirty Pretty Things. Il me répond que c'est encore tôt pour le dire. Je devine que c’est en bonne voie (l'album de dingue que ça donnerait)... La soirée se termine vers 5h du matin. Tout le monde sort du Triptyque. Alan McGee nous pique le taxi garé à proximité. Je fais un bout de chemin avec Anne-So et Caro (see u sunday on the road to Rouen). Le prochain Poptones Club aura lieu le 15 novembre avec la nouvelle coqueluche du label : The Mardous.

Photo: Sophie et Vanessa

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