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Mucky Fingers
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13 juillet 2005

Hedi Slimane's Birthday Party au Tryptique

pete1

Mardi 5 juillet 2005. La soirée anniversaire d’Hedi Slimane commence à 22h30. Je récupère le très convoité bracelet blanc, pass obligatoire pour pouvoir descendre dans le Triptyque. Ce soir grosse programmation avec trois des nouveaux groupes les plus en vogue de la scène rock anglaise : Cazals, The Paddingtons et The Others. Je pénètre dans le Triptyque, et descends l’escalier qui mène dans une première salle, qui ressemble à un large couloir avec des tables et des banquettes rouges sur le coté droit.  Des projecteurs muraux et des écrans plasma offrent aux regards des photos en noir et blanc de Pete Doherty prises par Hedi. Un bon nombre d’anglais super lookés sont déjà installés sur les fauteuils. Mon premier réflexe est de me diriger au fond vers le bar : je constate une grosse réserve de magnums Moët & Chandon et de canettes Heineken  qui arrivent par caisse. Je pars ensuite en repérage des lieux, la salle de concert est parallèle au grand couloir de l’entrée. La sono est puissante, un DJ aux platines diffuse un mix de chansons rock, principalement des groupes garage rock récents, et quelques virées 80’s avec du Cure ou du New Order. Le Triptyque commence à se remplir d’invités. Je croise Gary, le sympathique batteur des Libertines, avant d’aller serrer la pince à Alan Mc Gee. Je suis très impressionné de le rencontrer, à mes yeux ce type fait figure de héros. Ancien patron de Creation, il sera éternellement « l’homme qui a découvert Oasis ». Actuellement à la tête de Poptones, il a encore quelques beaux projets rock. Ce mec a du flair, c’est indéniable. Il est d’ailleurs venu voir jouer ses nouvelles recrues. Je me dirige vers la scène, il est environ 0h30 lorsque Cazals débutent leur set. Gros son compact avec une rythmique qui fait bloc. Le chanteur, cheveux longs blonds et moustache, parait-il mannequin à ses heures pour Dior, fait preuve de conviction, comme si tout devait se jouer ce soir, ici et maintenant. Après ce premier concert époustouflant, je repars vers le bar, largement pris d’assaut. Je tombe sur Johnny le bassiste des Others (sosie de Robert Smith), qui discute avec Gabrielle, une amie avec qui je suis venu. Il se souvient de mon nom. Je le remercie, car c’est grâce à lui et à Gab que je suis là ce soir. On en vient à parler de Pete Doherty. Johnny nous demande alors de le suivre plus loin, à la table réquisitionnée par son groupe. Je vois Pete devant moi qui se dirige vers une porte gardée, probablement la loge des artistes. Le chanteur de Babyshambles vêtu d’un superbe costard (certainement taillé sur mesure par Hedi) me paraît très impressionnant, très grand surtout. Johnny me parle des Paddingtons avec un accent à couper au couteau. Justement, le groupe investit la scène. Encore une prestation ahurissante, avec un chanteur charismatique visiblement déchiré, ses paupières semblent parfois lutter pour rester ouvertes. Enorme surprise : Pete Doherty rejoint le groupe sur scène pour  « 50 To A Pound ». Je me faufile rapidement vers le premier rang, moment d’anthologie. Pete, les yeux rouges, semble aussi peu lucide que le chanteur des Paddingtons. Embrassades et rigolades. Pete chante « happy birthday » pour Hedi Slimane avant d’aller rejoindre Kate Moss. Après ce second show, je croise justement Hedi, le sourire aux lèvres, visiblement satisfait de sa soirée. Re-voyage au bar. J’aperçois le chanteur de Cazals assis à une table avec une jeune fille, il sort une bouteille de Moët de son seau à Champagne. Je décide d’aller m’affaler sur une banquette vide, non loin du grand écran qui projette en boucle les clichés en noir et blanc d’Hedi. Une jeune fille vient s’asseoir à coté de moi, nous sommes réciproquement ravis de pouvoir parler en français. Elle a raté le passage de Pete Doherty sur scène. En revanche, elle a pu entrer dans l’espace privé où se trouvaient Pete et Kate (parait-il occupés à suivre la ligne blanche) avant de se faire rapidement virer. Elle compte monter sur scène pendant le concert des Others. Ses amies nous rejoignent, rapides présentations. Des guitares résonnent dans le Triptyque : Johnny et sa bande attaquent leur concert. Tout le monde se lève et se rue vers les musiciens. Je retrouve Gab et ses copines Sophie et Vaness devant la scène. Grosse ambiance. Pogo dans les premiers rangs, et comme pour les deux groupes précédents, la prestation est immédiate, directe, sans compromission possible. Le combo britannique sort ses tripes comme s’il jouait toute sa carrière à ce moment précis de son existence. Effusions de distorsion et lacération de cordes, c’est du son brut qui sort des amplis, garage, crade. Dominic Masters, le chanteur, se lance dans un grand huit à cent à l’heure, avec des lyrics qui ne sont parfois plus que des vertiges sonores agrémentés de « paw paw papapaw paaaw ». Johnny quant à lui fait vibrer la structure de béton et de métal du Triptyque à coup de basses sismiques. L’assistance compte visiblement déjà de nombreux fans. Lors de la chanson « This Is For The Poor » vers la fin du set, une large partie du public envahit la scène.  The Others terminent leur show terrassant dans un orage de feedbacks avant de quitter les lieux. Enième voyage vers le bar. Gary Powel se met derrière les platines - DJ idéal pour terminer une nuit idéale.

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